Et un jour une femme - Florent Pagny (363)

D’avoir passé des nuits blanches à rêver
Ce que les contes de fées
Vous laissent imaginer
D’avoir perdu son enfance dans la rue
Des illusions déçues
Passer inaperçu

D’être tombé plus bas que la poussière
Et à la Terre entière
En vouloir puis se taire
D’avoir laissé jusqu’à sa dignité
Sans plus rien demander
Qu’on vienne vous achever

Et un jour une femme
Dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules
Comme elle porte le monde
Et jusqu’à bout de forces
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes

Puis un jour une femme
Met sa main dans la vôtre
Pour vous parler d’un autre
Parce qu’elle porte le monde
Et jusqu’au bout d’elle-même
Vous prouve qu’elle vous aime
Par l’amour qu’elle inonde

Jour après jour vous redonne confiance
De toute sa patience
Vous remet debout
R'trouver en soi un avenir peut-être
Et surtout l’envie d’être
Ce qu’elle attend de vous

Et un jour une femme
Dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules
Comme elle porte le monde
Et jusqu’à bout de forces
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes
Vos plaies les plus profondes

Et un jour cette femme
Met sa main dans la vôtre
Pour vous parler d’un autre
Parce qu’elle porte le monde
Et jusqu’au bout d’elle-même
Vous prouve qu’elle vous aime
Par l’amour qu’elle inonde
Par l’amour qu’elle inonde

Et un jour cette femme
Dont le regard vous touche
Porte jusqu’à sa bouche
Le front d’un petit monde
Et jusqu’au bout de soi
Lui donne tout ce qu’elle a
Chaque pas chaque seconde
Et jusqu’au bout du monde
Et jusqu’au bout du monde

Et jusqu’au bout du monde
Parce qu'elle porte le monde