Puisque tu pars - Jean-Jacques Goldman (383)

Puisque l’ombre gagne
Puisqu’il n’est pas de montagne
Au-delà des vents
Plus haute que les marches de l’oubli
Puisqu’il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs
Et vivre des ainsi soit-il

Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner
N’est pas forcément suffire
Puisque c’est ailleurs
Qu’ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t’aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars

Que les vents te mènent
Où d’autres âmes plus belles
Sauront t’aimer mieux que nous
Puisque l’on ne peut t’aimer plus
Que la vie t’apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais
Nous t’aurions tout à fait perdu

Garde cette chance
Que nous t’envions en silence
Cette force de penser
Que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l’est d’avril
Sache qu’ici reste de toi comme une empreinte
Indélébile

Sans drames, sans larmes
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu’il est des douleurs
Qui ne pleurent qu’à l’intérieur
Puisque ta maison
Aujourd’hui c’est l’horizon
Dans ton exil essaie d’apprendre à revenir
Mais pas trop tard

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

J’aurais pu fermer
Oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste
Mais tu ne l’as pas fait
J’aurais pu donner
Tant d’amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais
Ça n’était pas encore assez
Pas assez
Pas assez
Pas assez
(Et ?) pas assez

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars