L'Équipe à Jojo - Joe Dassin (400)

Lulu vendait ses toiles
Jacquot plongeait dans un bistrot
Dédé goûtait les vins
Moi j’étais fort aux halles
Et Gégé lavait les carreaux
Pierrot ne faisait rien
On s’était fait les poches
Pour se payer un vieux tacot
Fleuri sur le capot
Qui rêvait de Provence
Et qui mourut à Fontainebleau

On allumait une cigarette
Et tout s’allumait
Et c’était la fête le 14 juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien

On louait pour des prunes
Les quatre murs d’un vieux grenier
Tout prêt à s’écrouler
Mais pour toute une fortune
On n’aurait pas déménagé

On allumait une cigarette
Et tout s’allumait
Et c’était la fête le 14 juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien

Lucien a mis les voiles
Et Jacques s’est payé un bistrot
Où André boit de l’eau
Je n’suis plus fort aux halles
Roger inspecte les impôts
Pierre cherche du boulot
J’ai changé de guitare
Mais j’ai gardé comme un cadeau
Cet air qui me tient chaud
Du fond de la mémoire
Celui de l’équipe à Jojo

On allumait une cigarette
Et tout s’allumait
Et c’était la fête le 14 juillet
Il n’y avait jamais un copain de trop
Dans l’équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare
Que de jours sans pain
On partageait tout et on n’avait rien
Qu’est-ce qu’on était fous
Qu’est-ce qu’on s’en foutait
Qu’est-ce qu’on était bien