Adélaïde - Arnold Turboust ; Zabou (232)

Adelaïde vous êtes belle
Mes yeux sont fixés sur la mouche
Adelaïde qui m’ensorcelle
Mouche si près de la bouche

De temps en temps je vous observe
Quand votre singe vous promenez
Votre mouchoir je désespère
Un jour de voir tomber

Cher ami vous n’y pensez pas
Tout ce que vous me dites là
Je n’y crois je n’y crois
Je n’y crois pas

Si vous pouviez
Seulement m’écouter
Si vous poussiez
Jusqu’à me regarder
Tout ce que je ferais pour vous Adélaïde

Ces jours derniers j’ai cru remarquer
Vos yeux sur moi parfois se posent
Et d’espérer je ne puis m’empêcher
En parler enfin je l’ose

Mademoiselle Adélaïde
De vous épris, oui je le suis
Je voudrais vous servir de guide
Tout au long de ma vie

Cher ami, vous vous méprenez
Vous allez m’indisposer
Vous allez vous allez m’agacer

Accepteriez-vous de danser
Avec moi ce soir
Quelques menuets

Vous feriez mieux de me laisser
Vous allez finir par me lasser
Vous m’agacez, m’indisposez
Jeune freluquet !

Si vous aviez seulement pu m’écouter
Si j’avais pu de vous me faire aimer
Tout ce que j’aurais fait pour vous Adélaïde