Gigi l'amoroso - Dalida (665)

Je vais vous raconter
Avant de vous quitter
L’histoire d’un p’tit village près de Napoli
Nous étions quatre amis
Au bal tous les samedis
A jouer à chanter toute la nuit
Giorgio à la guitare
Sandro à la mandoline
Moi je dansais en frappant du tambourin
Mais tous ceux qui venaient
C’était pour écouter
Celui qui faisait battre tous les cœurs
Et quand il arrivait
La foule s’écriait

Arriva Gigi l’amoroso
Croqueur d’amour
L’œil de velours
Comme une caresse
Gigi l’amoroso
Toujours vainqueur
Parfois sans cœur
Mais jamais sans tendresse
Partout c’était la fête quand il chantait
Zaza luna caprese o sole mio

(Gigi Giuseppe, mais tout le monde l'appelait Gigi l'amour
et les femmes étaient folles de lui, toute !
La femme du boulanger qui fermait sa boutique tous les mardis pour aller...
La femme du notaire qui était une sainte, qui n'avait jamais trompé son mari auparavant.
Et la veuve du Colonel, la veuve du colonel qui ne portait plus le deuil,
parce qu'il n'aimait pas le noir !
toutes je vous dis... même moi
Mais moi, Gigi aimait trop sa liberté, jusqu'au jour où...)

Une riche américaine
À grands coups de je t’aime
Lui proposa d’aller jusqu’à Hollywood
Tu seras le plus beau de tous les Carusos
Lui disait-elle jusqu’à en perdre haleine
Nous voilà à la gare
Avec tous nos mouchoirs
Le cœur serré, émus par ce grand départ
Pourtant on était fier
Qu’il dépasse nos frontières
Gigi partait conquérir l’Amérique
Et quand il arriva
Le village était là

Arriva Gigi l’amoroso
Croqueur d’amour
L’œil de velours
Comme une caresse
Gigi l’amoroso
Toujours vainqueur
Parfois sans cœur
Mais jamais sans tendresse
Et la devant la foule il a chanté
Zaza luna caprese o sole mio

(Hm Gigi, quand le train est disparu,
nous sommes tous rentrés chez nous,
mais le lendemain le village n'était plus le même,
La femme du boulanger, refusa d'allumer son four,
La femme du notaire, par désespoir pris plusieurs amants
Et la veuve du Colonel, ferma ses persiennes et repris le deuil, pour la seconde fois
Oui le village avait bien changé,
Et moi...)

Les années ont passé
Cinq hivers, cinq étés
“No news” c’était “good news” on nous avait dit
Il a fallu du cran
Du courage et du temps
Pour arriver à continuer sans lui
Et malgré son absence
La nuit dans le silence
En pliant nos costumes et nos instruments
On entendait venir
Comme une larme, un soupir
Du fond de la salle cette mélodie

Croqueur d’amour
L’œil de velours
Comme une caresse

(Hm Gigi,
Gigi ? C'est toi là-bas dans le noir ?
Attends ! Laisse-moi te regarder,
Mais tu pleures ? Tu pleures Gigi !
Ça n'a pas été là-bas, hein ?
Et alors, et alors qu'est-ce qu'ils comprennent ces Américains
À part le Rock et le Twist ?
Ma Gigi, qu'est-ce que tu croyais ?
Devenir comme ça Gigi l'americano
Aevici No tu es Giussepe Fabrizzio Lucas Santini
Et tu es Napolitain,
Écoute Giorgio s'est mis à la guitare !
Attends, Sandro est là aussi,
Mais tu ne peux pas t'en aller comme ça !
Ici tu es chez toi !
Ici tu es le Roi !
Tu entends, tu les entends Gigi ?
Ils sont tous là !
Ils ont dû te reconnaître à la Gare
Chante Gigi , Chante Gigi
C'est ton public, chante pour eux
Chante pour moi qui n'est jamais su te parler
Oui vas-y Bravo Gigi, Chante, Bravo)

Arriva Gigi l’amoroso
Croqueur d’amour
L’œil de velours
Comme une caresse
Gigi l’amoroso
Toujours vainqueur
Parfois sans cœur
Mais jamais sans tendresse
Partout c’était la fête quand il chantait
Zaza luna caprese o sole mio